“comme si le soleil s’éteignait mais qu’il restait le clair de lune” Eduardo Lourenço Boris Rogez s’est plongé dans la saudade, cette nostalgie portugaise joyeuse et triste, ambiguë, vision douce-amère d’un impossible retour. Ses images sont habitées par cette mélancolie et par la lumière de Lisbonne, cette lumière du Sud qui fait que rien ne peut-être complètement désespéré et que la saudade n’a rien du spleen de l’Angleterre brumeuse. La photographie explore ici ce que les mots ne parviennent à traduire : comme le dit José Cardoso Pires, personne n’a encore réussi à faire entrer dans une phrase toutes les virtualités que contient, en portugais, le mot saudade. adaptation tirée du fanzine: le rouge s’est fait nuit par le collectif Periscope (mars 2015, Lisbonne) « Se brise en moi quelque chose. Le rouge s’est fait nuit. J’ai trop senti pour pouvoir continuer à sentir. » Álvaro de Campos Ode maritime